Pourquoi nettoyer les oreilles de son chien ?

L’oreille du chien est fréquemment le siège de troubles. En général, de simples soins d’hygiène peuvent les faire céder, mais dans certains cas, leur gravité impose le recours à la médecine, voire à la chirurgie. Mais si vous nettoyez les oreilles de votre chien régulièrement, vous pouvez éviter de nombreuses complications éventuelles.
L’oreille est formée d’un organe nerveux servant à l’audition et au maintien de l’équilibre – oreille interne et oreille moyenne – et d’un système acoustique : l’oreille externe. Seule l’oreille externe être l’objet de soins simples, à la portée du propriétaire de l’animal.

 

Rappel anatomique de l’oreille du chien

Si simples que soient les soins à prodiguer, des notions d’anatomie sont nécessaires.

L’oreille externe est composée du pavillon et du conduit auditif externe. Un caractère important pour l’hygiène et la pathologie est la présence ou l’absence de poils intérieur de l’un ou de l’autre.

Le pavillon varie considérablement selon les races ; certaines oreilles sont dressées, d’autres semi-tombantes, d’autres enfin complètement tombantes. D’un aspect relativement constant quelle que soit la race de l’animal, le conduit auditif est formé de deux parties perpendiculaires : la première est verticale et s’ouvre à la base du pavillon, la seconde est horizontale et va jusqu’au tympan. Cette particularité anatomique explique la fréquence de la pathologie de ce conduit et les difficultés qu’il y a à en assurer les soins.

 

Comment nettoyer les oreilles ?

Selon les races et chacun des chiens, les sécrétions sont plus ou moins abondantes. Le canal auditif est tapissé d’une couche cellulaire ( épithélium ) contenant un grand nombre de glandes sébacées qui produisent le cérumen.
Si celui-ci est abondant, il est nécessaire de l’éliminer régulièrement afin d ‘éviter, d’une part, la formation de bouchons et , d’autre part, la prolifération de certaines bactéries pour lesquelles ce milieu de culture est très favorable.

Pour ce faire, on a recours à des produits céruminolytiques : huile minérale tiédie ou préparation spécialement étudiées que l’on trouve chez son vétérinaire. Après instillation du produit, il faut masser le conduit auditif afin de provoquer le détachement, la ramollissement et la dissolution de la « cire ». Il ne reste plus alors qu’à laisser le chien se secouer la tête pour que les débris s’éliminent.

 

Si le conduit auditif porte des poils, ce qui est fréquent chez le Caniche et les Griffons notamment, il faut parfois procéder à une épilation, afin d’éviter que les produits de sécrétion soient retenus et créent des conditions propices à l’inflammation, voire à l’infection ( otites externes).

Compte tenu de l’anatomie particulière du conduit auditif chez les chiens, l’emploi de coton-tige est formellement contre-indiqué, car il a tendance à tasser au fond de la partie horizontale les débris que l’on souhaite au contraire éliminer. L’utilisation de ce type de bâtonnet n’est envisageable que pour nettoyer les régions visibles de l’oreille, en particulier les circonvolutions du pavillon dans lesquelles les saletés s’accumulent facilement.

 

Soins médicaux

La grande fréquence de la pathologie inflammatoire du conduit auditif externe du chien amène un jour ou l’autre la majorité des propriétaires à donner des soins médicaux à leur animal. Si ces soins ne sont guère plus compliqués que ceux d’hygiène, ils sont souvent moins bien acceptés par le chien qui souffre, et qui risque de manifester violemment sa désapprobation en se débattant, voire en devenant agressif. Avant de commencer les soins, il est donc souvent nécessaire de museler le chien et de bien l’immobiliser.

Les signes pathologiques peuvent aller de la simple rougeur jusqu’à l’écoulement purulent. La lumière du conduit auditif peut être restée intacte ou avoir diminué du fait de l’hypertrophie des tissus liée à l’inflammation. Il n’existe donc pas de recette universelle pour soigner l’animal. Seul le vétérinaire, qui aura examiné le chien, observé le conduit à l’aide d’un appareil spécial et effectué d’éventuels prélèvements aux fins d’analyses, pourra décider quelle est la thérapeutique adéquate.

Le traitement est le plus souvent local, se résumant alors à l’instillation de gouttes ou à l’application de pommades, mais il peut aussi être général, et consister en l’administration par voie buccale ou par voie parentérale ( piqûres ) d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires.

Dans certains cas, le simple traitement médical ne suffit pas, soit parce que le chien ne supporte pas, soit parce qu’il ne peut en aucun cas amener la guérison. Les soins chirurgicaux qui s’imposent alors ne peuvent être effectués que par le vétérinaire, car il faut recourir à l’anesthésie ( locale, voire parfois générale ) .
Ce traitement peut aller du simple curetage du conduit auditif à l’ablation de sa partie verticale, voire de sa totalité s’il est complètement obstrué par du tissu pathologique.

 

 

Quelles sont les principales causes d’otites externes et leurs traitements ?

 

Otite parasitaire

Dans ce cas, la pathologie est liée à la prolifération de l’Otidectes cynotis, ou gale des oreilles. Elle est particulièrement fréquente chez les jeunes animaux mais, pourvu qu’elle ne soit pas compliquée par des agents infectieux, l’administration locale d’antiparasitaires tels que certains insecticides la fait céder en quelques jours.

 

Otite bactérienne

S’il est difficile de savoir si les bactéries sont une cause primitive ou secondaire d’otites, il est certain que, dans l’évolution de ces dernières, un rôle important est joué par les microbes. On rencontre le plus souvent des staphylocoques, mais aussi des colibacilles ou le redoutable bacille pyocyanique. Généralement, le traitement antibiotique, établi d’après les résultats d’analyses ( bactériologie, anti-biogramme ), permet à lui seul de venir à bout de cette infection.

 

Otite mycosique ( provoquée par des champignons )

Là encore, on ne sait pas toujours si les éléments fongiques sont à l’origine de l’otite ou s’ils en sont la complication. Mais il est certain que, en l’absence de traitement spécifique, la maladie ne peut être guérie. Ce traitement consiste à administrer des antibiotiques antifongiques.

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